Selon cette étude réalisée par le Centre humanitaire des métiers de la pharmacie (CHMP), en collaboration avec l’Ordre national des pharmaciens du Togo (ONPT), aucun des 400 échantillons ne contient les principes actifs au dosage attendu.
« Les principaux points à noter sont les suivants : pratiquement aucun échantillon ne contient les principes actifs au dosage attendu. Dans la majorité des cas, le principe actif attendu est fortement sous-dosé ou absent. Quelques surdosages ont également été identifiés. Dans plusieurs cas, le principe actif contenu dans le comprimé est différent de celui attendu », a déclaré Abdou Gbadamassi, coordinateur médical et scientifique de l’OPALS au Togo.
Concrètement, on note que 100% du sulfadoxine-pyriméthamine et de la quinine sont sous-dosés tandis que 99% dex échantillons de l’artéméther-luméfantrine sont sous-dosés. 60% de paracétamol et de diclofénac ne contiennent aucun principe actif et 100% de nimésulide ne contiennent pas de principe actif.
Les médicaments testés sont aussi bien de la rue que des centres de santé de ce district sanitaire.
Pour l’OPALS, il s’agit d’une grave menace sanitaire. « Les acteurs de santé et toutes les parties concernées doivent unir leurs efforts pour renforcer la sécurité des circuits de distribution, informer les populations des dangers des faux médicaments et punir les criminels responsables », a soutenu Koffi Mawuéna Samboe, représentant légal de l’OPALS au Togo.
« Cette étude de l’OPALS nous apporte si besoin était, l’évidence que les faux médicaments existent, circulent dans nos communautés, et sont accessibles à nos concitoyens qui les achètent et les consomment sans se douter un seul instant des dégâts que ces tueurs silencieux vont causer sur leur santé individuellement et sur la santé de toute la communauté », a lancé pour sa part, Dr Innocent Kpeto, président de l’ONPT.
Plus rentable que le trafic de drogues, le commerce des médicaments falsifiés touche plus durement l’Afrique.